mercredi 12 janvier 2011

Sous l'égide des faunes de néon‏

Silence.
Un pas
emporte un coeur
un rire un parfum
Battement
rien n'est irrévocable
pour le patient
cuivres sur fond d'âme bleue
Amen
Au lieu d'enfin
voie libre aux rêves
sans lendemain

Un tambour résonne
sa voix avide
tire du sommeil alourdi
rythmes mages
les murs s'éveillent
s'agitent de bras de mains
de corps tordus transis heureux
de lueurs rugissantes
surgies du royaume lotophage
( goût âcre à la bouche sel du fol
algues amères puis ethanol)
au-delà des embruns

contretemps.

le démon foule s'agrége s'emporte se dévisage
en miroirs de miroirs de miroirs déformants
une voix seule fait plus que cent
la horde sue la horde rit la horde ne fait qu'un
rythme minimal stérile sévère
battement d'un coeur myriade
qui sourit lentement
son âme éphèmère emportée
par le flot d'Edoné les râles de Volupie
le rire des Furies

Encore.
Crient mille regards et leurs pieds
esclaves soumis
s'inclinent.
Encore.
Cent sourires absents
de statues naufragées
Encore.

Et l'aube embusquée goulue attend
la fin au pied du gris béant
prête à croquer ses enfants perdus.

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