mercredi 12 janvier 2011

apologie

J'inhale

A l'abri derrière mes paupières
explose une jungle soudaine
ses feuilles vertes grasses de terre

sèment

des idées monumentales
des palais d'ivoires d'épitaphes
glorieuses sanglantes héroiques

cénotaphes

de rêves perdus ignorés égarés
révélés par la folie fumée
fleuve absurde pluie d'idées

Ce Léthé m'emporte m'entraîne
fait miennes mille pensées
absurdes terribles insensées
des détails éclatés que détiennent
les prophètes les fous et les rois
et le fleuve se fait houle
la marée dans mon crâne roule
mon âme galion démâté s'abat
coule dans l'oubli de l'insanité

la mer inexplorée se retire

(ressac de lucidité)

emportant arcs épées lyres
barques fantasques de délires

Laissant orphelin sur une berge stérile
celui qui impuissant rêve d'asile
dans cette jungle de myrrhe d'ors et fumée

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire