II.
Les tramways agonisent
se taisent enfin
la nuit et le silence s'enlacent
goudron et satin
le coït d'une ville résonne
voix de chats
voix de chiens
son pouls s'accélère
retombe sans faire de manières
(la ville en effet est une catin
qui prend
qui donne rien)
un soupir
traverse ses parfums
musc tabac froid sueur essence
bière rance larmes
le vent
vieil homme aveugle usé patient
emporte tout dans ses bras d'embruns
sans rancoeurs ni rancards
il va vient sur ses patins blancs
d'arrière cour en cul de sac
de froidures boisées au lac moite
en retard partout il s'en moque bien
car la nuit et lui un jour dans un jardin
-Je me tais
il écoute-
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