lundi 31 janvier 2011

La ville et le vide I

Dans les allées minérales et grises, personne.
Les escaliers montent, se perdent dans un dédale de béton. Le vent agite un eucalyptus, bruit de rivière.
Un ballon abandonné, s'ennuie sous un banc massif de pierre grise de poussière. Les pas résonnent dans cette cathédrale endormie.
Traversant des gorges de fenêtres et de balcons, on se sent observé, par les centaines de rideaux, dont peut-être d'un, on a ressenti le mouvement furtif.
Une colombe invisible chante.
La circulation lointaine, comme d'un autre monde. Les arbres dissimulent d'autres immeubles, d'autres balcons,d'autres rideaux. La végétation assoupie et le béton monumental font du résidentiel une citadelle abandonnée par des dieux paresseux.

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