mercredi 2 février 2011

la ville et le vide II

La musique fraîche des gouttes de pluie. Leur tintement clair, lorsqu'elles s'écrasent, explosent, se mélangent, s'agglomèrent, réveillent du béton des notes de poussière entêtantes et suaves.
L'aspect de rideaux brillants, leur transparence glauque.
On cherchera en vain un parapluie dans toute la ville.
Le gris parfois menaçant du ciel n'est que mensonges d'un chien qui aboie beaucoup mais jamais ne mord.
Il pleut à grand peine quelques gouttes durant une vingtaine de battements de coeur.
Demeure une ville qui se baigne de poussière, une ville qui a oublié la pluie et son crépitement sec, si jamais un jour elle l'a entendu.

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